Jour 27 - Soir


J’ai traversé les Alpes.
Je suis rendu en France.

J’ai passé les 2 dernières nuits chez Mireille, une amie de plusieurs années connue via mon site web et que j’ai rencontrée pour la première fois il y a 2 jours.
Elle a une maison - qui est une grande grange qu’elle convertit en maison - dans le coin d’Évian.  Donc j’ai pris une douche et lavé mes vêtements avec de l’eau Évian.

Elle m’a dit que je peux revenir quand je veux, même si elle n’est pas là.
C’est quelqu’un de fort, Mireille.  Elle en a fait des choses.  Au début de la cinquantaine, elle fait de l’escalade, reconstruit sa maison toute seule, voyage aussi un peu partout dans le monde - elle organise des croisières de plongée en Asie ou en Afrique -, etc.  Elle a un doctorat en physique, je crois (c’était il y a longtemps, qu’elle dit) et a fait également plein d’autres trucs.
Elle n’a pas peur.  Elle fait.

J’ai eu ma plus longue journée (en terme de kilomètres: 97) aujourd’hui.  Et la 2e plus longue (80 km) fut la journée de vélo précédente, avant-hier.
Je me suis étonné que mes jambes aient tant d’énergie aujourd’hui.  J’ai eu de bonnes montées, je suis encore dans les montagnes.  J’ai dîné à Genève et ensuite, pour aller en France, il y a des montagnes à traverser.  Ce n’est pas les Alpes - ce sont les montagnes du Jura, je crois - mais ce sont des montagnes.
J’ai l’impression que le temps passé un peu en altitude m’a rendu plus fort.  La pression barométrique était très basse ces dernières semaines.  Je le vois à ma boussole, il y a une petite bulle d’air qui apparaît et qui grossit avec l’altitude et lors des journées de mauvais temps, en raison de la plus basse pression (c’est un "défaut" de ma boussole, âgée de plus de 15 ans, mais ça m’est parfois pratique).  Je n’avais jamais vu la bulle aussi grosse que récemment, même si je suis déjà monté plusieurs fois en haut de 4000 m, et même 5000 m.
Et, j’ai bien pu m’en rendre compte, le temps a été très mauvais récemment.  Donc je suppose que mon taux de globules rouges dans le sang s’est adapté, comme s’est normalement le cas.  Donc, de retour à une altitude plus basse (400-500 m) avec une plus forte pression barométrique (il fait maintenant un très beau temps, très - presque trop - chaud, et la bulle a complètement disparue de ma boussole), mon corps est plus fort.
Ça m’avait fait la même chose au Népal il y a quelques années, j’étais beaucoup plus endurant après être redescendu à 1000-1500 m (après un temps entre 3000 à 5400 m) durant le trek des Annapurnas que j’avais fait.
Et il y a aussi, évidemment, que le corps acquiert plus d’endurance, après 1360 km et presque 4 semaines de vélo.

Tout le reste du parcours, j’ai l’impression, sera des montagnes.  Il y a le Massif Central entre ici et Moulin de Chaves (Tapovan) où je me rends.  Les rivières qui le traversent vont toutes du nord au sud.  Je vais de l’ouest à l’est.  Ce n’est donc pas l’idéal pour un trajet cycliste.  Pas vraiment, non….

Ensuite, après Moulin de Chaves (Tapovan), je vais vers le sud, et j’ai les Pyrénées à traverser.  Mais ça je sais à quoi m’attendre, j’ai fait le trajet l’année dernière - en voiture.  Ce sont de belles montagnes.  Le genre qui font regretter de ne pas être en moto, auto ou avion!

Je me suis dit plusieurs fois, au cours des dernières semaines, que le prochain long voyage du genre, je le ferai en moto!…  Je verrai si l’idée tiendra…

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